Retour en haut

L'ostéopathie

L'ostéopathie Guérande

origine de l’ostéopathie

La naissance de l’ostéopathie remonte à la deuxième partie du XIXème siècle. Andrew Talor Still, fils d'Abram Still fermier, pasteur et médecin, est originaire du Kansas. Il commence ses études de médecine dans le Missouri, mais l'enseignement médical le laisse sceptique quant aux possibilités de soigner efficacement son prochain.

À partir de 1851, il devient « médecin » itinérant, et dissèque des centaines de cadavres. Pendant la guerre de sécession, il est médecin et chirurgien militaire. Il acquiert ainsi une parfaite connaissance de l'anatomie. En 1865, une épidémie de méningite cause la mort de quatre membres de sa famille, dont trois de ses enfants. Traumatisé par son impuissance il ne termine pas sa formation au Kansas College of Medicine and Surgery, et ne sera jamais diplômé.

En 1874, alors qu’il ausculte un enfant atteint de dissentrie il remarque que son dos est chaud et peu mobile alors que son ventre est froid. Il guérira 17 enfants pendant cette épidémie uniquement par des manipulations. Le 22 juin 1874 âgé de 46 ans, il rompt définitivement avec la médecine traditionnelle de l’époque et expose ses théories et résultats sur l'ostéopathie. Il en établit les grands principes jusqu'en 1878, et guérit avec ses mains toutes sortes de maladies, même certaines qualifiées d'incurables, ce qui devient inconvenant pour ses pairs.

En 1892, il fonde le premier collège d'ostéopathie dans le Missouri. Ses enfants et quelques proches sont ses premiers élèves. A partir de 1898, Still, se retire de l'enseignement et de la pratique ostéopathique pour écrire. Il meurt en 1917.


Andrew Taylor Still

Andrew Taylor Still

qu’est-ce que l’ostéopathie ?

concept thérapeutique & philosophique

L’ostéopathie est un concept thérapeutique et philosophique, dont nous décrirons les principes instaurés par Still. Elle a pour but de diagnostiquer et traiter manuellement les restrictions de mobilité pouvant entraîner des troubles fonctionnels1, afin d’aider le corps à retrouver son état de santé.


les principes de l’ostéopathie

“ La vie c’est le mouvement. ”

Toute perte de liberté articulaire, ligamentaire ou musculaire, au sein d’un système peut provoquer une perturbation de l’état de santé.

“ Le mouvement c’est la santé. ”

La mobilité du corps dépend de celle de ses différents systèmes, qui dépend elle-même de la micro-mobilité de leurs composantes. Par exemple, la mobilité de la colonne vertébrale dépend de celle de chaque vertèbre l’une par rapport à l’autre. La perte de mouvement d’un système ou d’un de ses composants affecte la fonction du système : tissulaire, nerveux, circulaire, etc., et diminue les capacités d’adaptation du corps.

“ Le corps est une unité, un tout. ”

Aucune des parties du corps ne peut fonctionner seule, elles communiquent toutes entres elles, s’influencent et se perturbent. Le motif de consultation n’est pas forcément la base du problème.

“ La structure gouverne la fonction, et la fonction influence la structure. ”

Par exemple, une machine à laver, c’est la structure. Laver, c’est sa fonction. Si la structure est mal entretenue, la fonction en sera moins efficace. Deux choix s’offrent alors : laver le linge à la main ou réparer la machine.

“ Le corps possède un pouvoir d’autorégulation et d’auto-guérison. ”

Lorsqu’une zone perd de la mobilité suite à un traumatisme, un choc sur la tête entraînant une diminution d’amplitude articulaire cervicale par exemple, le patient ne ressent pas toujours de douleur, ni de limitation de mouvement. En effet les vertèbres sus- et sous-jacentes vont compenser cette perte de mouvement. Une douleur pourra survenir par la suite si le patient subit une nouvelle agression à laquelle le corps ne pourra pas s’adapter à cause des ajustements déjà mis en place précédemment.

“ La règle de l’artère est absolue. ”

Le sang nourrit toutes les cellules de notre corps et en élimine les déchets. Lorsqu’une zone du corps est mal irriguée, elle est moins apte à lutter contre la maladie, et sa fonction diminue.

Andrew Taylor Still


L’ostéopathe envisage l’individu dans sa globalité en s’appuyant sur de solides connaissances anatomiques et physiologiques.

Le corps est doué d’une grande capacité d’adaptation. Quand l’accumulation des contraintes est trop importante, ou que les adaptations demandent trop d’énergie, des troubles peuvent apparaître. Le corps humain peut être comparé à un vase qui se remplit au fur et à mesure des accidents de vie (une chute, une opération, un accident de la route, etc.). Quand le corps ne peut plus s’adapter ou compenser toutes ses petites diminutions de mobilité, les douleurs apparaissent.

La lésion ou dysfonction ostéopathique s’établit lorsque le patient subit une agression extérieure (traumatisme), intérieure (pathologie ou intoxication par exemple), un choc émotionnel, etc. Les tissus autour sont alors attirés vers la zone agressée qui perd de la mobilité, entraînant une altération de la fonction : les échanges sanguins et d’oxygène notamment sont diminués. Cette dysfonction est le plus souvent muette, les troubles qui amènent à consulter apparaissent à distance de la zone et dans le temps.

différents systèmes

l’ostéopathe agit sur différents systèmes dans le but de redonner de la mobilité à l’ensemble du corps et de maintenir l’état de santé.

système ostéo-articulaire

Il est constitué du squelette, des muscles et des éléments permettant le maintien et l’étanchéité des articulations, c’est-à-dire la capsule articulaire et les ligaments. Les techniques utilisées par l’ostéopathe agissent sur ces composants afin de permettre à l’articulation lésée de retrouver son amplitude complète.

système viscéral

Les viscères sont maintenus entre eux et suspendus dans le corps humain par des ligaments. Une rétractation ligamentaire réduit la possibilité de mouvement du viscère concerné, ce qui peut altérer sa fonction.
Le but de l’ostéopathie viscérale est de redonner de la mobilité aux viscères afin qu’ils retrouvent une fonction normale. Les techniques peuvent être spécifiques par organe, ou générales pour augmenter la circulation et le drainage.

système crânien

William Garner Sutherland né en 1873 est le père de l’ostéopathie crânienne. Durant ses études d’ostéopathie, il est obsédé par une idée : le crâne humain bouge, sinon pourquoi possèderait-il des articulations ? Il commence par essayer de prouver qu’il n’existe pas de mouvement en désarticulant un crâne et en le remontant, mais il y découvre des plans de glissements qui renforcent son intuition. Ne pouvant prouver l’immobilité, il fait l’inventaire de chaque os, chaque trou, chaque angle, etc., afin de comprendre les mouvements possibles.

Il décide d’immobiliser son crâne en différentes zones et d’observer les conséquences. Il remarque alors des changements au niveau de sa vue, de son caractère, de son comportement, etc., et en déduit que le crâne bouge. C’est sa femme qui lui demande de mettre fin à ses expériences. Après 20 ans de recherche le concept de l’ostéopathie crânienne est né.

Le mouvement du crâne est nommé MRP : Mouvement Respiratoire Primaire.


William Garner Sutherland

William Garner Sutherland
principe crânien

Mobilité inhérente au cerveau et à la moelle :
Les cellules du SNC2 absorbent et rejettent des substances pour fonctionner, ce qui entraîne une dilatation et une rétractation cellulaires rythmiques ;

Le LCR3 fluctue, entraîné par le mouvement cellulaire.

Mouvements involontaires des os du crâne entraînés par la
fluctuation du LCR et la rétraction et dilatation cellulaires ;

Transmission du mouvement par les membranes internes qui relient
le crâne au sacrum ;

Mobilité du sacrum entre les iliaques.

William Garner Sutherland


Le SNC contrôle toutes les fonctions du corps. S’il est gêné dans son mouvement, les conséquences sur l’organisme peuvent être nombreuses et importantes sur la motricité, la coordination, la digestion, etc.

Le fascia

C’est le tissu le plus abondant du corps ; il enveloppe toutes les structures (os, muscles, viscères, etc.). Ses rôles sont nombreux : protection, glissement, soutien, etc.
Les fascias sont tous en continuité les uns aux autres ; ils relient donc les différentes parties du corps entre elles.

Systèmes nerveux et vasculaire

Ils comprennent l’ensemble des vaisseaux et des nerfs. Ces systèmes sont le plus souvent perturbés par le mauvais fonctionnement d’un des autres systèmes. La bonne vascularisation du corps est essentielle pour assurer le bon fonctionnement et le maintien de l’état de santé. L’ostéopathe s’assurera que ces systèmes ne sont pas perturbés et utilisera des techniques de drainage en cas de mauvaise vascularisation temporaire liée à un traumatisme, une immobilisation, etc.

1Trouble fonctionnel : Lorsqu’un organe sain ne remplit plus son rôle, il s’agit d’un trouble fonctionnel. Par opposition un trouble organique désigne un organe qui ne peut plus assurer sa fonction car il est détérioré.

2SNC : Système Nerveux Central. Il comprend le cerveau, le cervelet et la moelle épinière. Visualisez ici.

3LCR : Liquide Céphalo-Rachidien. C’est le liquide dans lequel baigne le SNC et dont la fonction est la nutrition.