L’ostéopathie est un concept thérapeutique et philosophique, dont nous décrirons les principes instaurés par Still. Elle a pour but de diagnostiquer et traiter manuellement les restrictions de mobilité pouvant entraîner des troubles fonctionnels1, afin d’aider le corps à retrouver son état de santé.
“ La vie c’est le mouvement. ”
Toute perte de liberté articulaire, ligamentaire ou musculaire, au sein d’un système peut provoquer une perturbation de l’état de santé.
“ Le mouvement c’est la santé. ”
La mobilité du corps dépend de celle de ses différents systèmes, qui dépend elle-même de la micro-mobilité de leurs composantes. Par exemple, la mobilité de la colonne vertébrale dépend de celle de chaque vertèbre l’une par rapport à l’autre. La perte de mouvement d’un système ou d’un de ses composants affecte la fonction du système : tissulaire, nerveux, circulaire, etc., et diminue les capacités d’adaptation du corps.
“ Le corps est une unité, un tout. ”
Aucune des parties du corps ne peut fonctionner seule, elles communiquent toutes entres elles, s’influencent et se perturbent. Le motif de consultation n’est pas forcément la base du problème.
“ La structure gouverne la fonction, et la fonction influence la structure. ”
Par exemple, une machine à laver, c’est la structure. Laver, c’est sa fonction. Si la structure est mal entretenue, la fonction en sera moins efficace. Deux choix s’offrent alors : laver le linge à la main ou réparer la machine.
“ Le corps possède un pouvoir d’autorégulation et d’auto-guérison. ”
Lorsqu’une zone perd de la mobilité suite à un traumatisme, un choc sur la tête entraînant une diminution d’amplitude articulaire cervicale par exemple, le patient ne ressent pas toujours de douleur, ni de limitation de mouvement. En effet les vertèbres sus- et sous-jacentes vont compenser cette perte de mouvement. Une douleur pourra survenir par la suite si le patient subit une nouvelle agression à laquelle le corps ne pourra pas s’adapter à cause des ajustements déjà mis en place précédemment.
“ La règle de l’artère est absolue. ”
Le sang nourrit toutes les cellules de notre corps et en élimine les déchets. Lorsqu’une zone du corps est mal irriguée, elle est moins apte à lutter contre la maladie, et sa fonction diminue.
L’ostéopathe envisage l’individu dans sa globalité en s’appuyant sur de solides connaissances anatomiques et physiologiques.
Le corps est doué d’une grande capacité d’adaptation. Quand l’accumulation des contraintes est trop importante, ou que les adaptations demandent trop d’énergie, des troubles peuvent apparaître. Le corps humain peut être comparé à un vase qui se remplit au fur et à mesure des accidents de vie (une chute, une opération, un accident de la route, etc.). Quand le corps ne peut plus s’adapter ou compenser toutes ses petites diminutions de mobilité, les douleurs apparaissent.
La lésion ou dysfonction ostéopathique s’établit lorsque le patient subit une agression extérieure (traumatisme), intérieure (pathologie ou intoxication par exemple), un choc émotionnel, etc. Les tissus autour sont alors attirés vers la zone agressée qui perd de la mobilité, entraînant une altération de la fonction : les échanges sanguins et d’oxygène notamment sont diminués. Cette dysfonction est le plus souvent muette, les troubles qui amènent à consulter apparaissent à distance de la zone et dans le temps.